Journal de bord du développement durable à l’Université d’Orléans

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samedi 5 mars 2011

Société de consommation et consommation durable

 Loin de moi l'idée de dire ici qu'il faut sortir complètement de la société de consommation (en effet je veux bien qu'on le fasse, mais alors on arrête toute production, toute revente du fruit de son travail, tout achat quel qu'il soit, etc., bref on arrête tout !...), mais on pourrait quand même se freiner un peu dans la conso, non ?!

(vas-y mon gars, t'en as encore 12 comme ça derrière)

  A-t-on en effet vraiment besoin de tout avoir en permanence sous la main ?
  A-t-on notamment besoin :
- de 14 paires de chaussettes là où la moitié suffit ?
- de deux ou trois télés (une dans la cuisine, une dans le salon, une dans les toilettes) là où une (voire zéro vu la nullité de certains programmes) pourrait suffire ?
- d'avoir un frigo qui déborde ?
- d'avoir une voiture alors qu'on ne l'utilise, en fin de compte, qu'une fois par semaine dans le meilleur des cas (amis étudiants, pour rentrer chez papa-maman le train ça existe aussi, et les retards SNCF ça permet de lier connaissance, crénom !) ?
- d'avoir deux téléphones portables (celui qui marche, et celui qui est là au cas où l'autre ne marche plus) ?
- d'avoir forcément la dernière fringue de M&H (même si elle ne coûte pas chère, celle de l'année dernière est encore mettable, non ?) ?
- de jeter un truc dès qu'il est vaguement abîmé sous prétexte qu'on ne peut rien en faire (alors que vous savez pertinemment que c'est par paresse que vous ne voulez pas le réparer ou le réutiliser autrement) ?
  etc. etc. etc. etc. etc.
  Donc essayez de MOINS et MIEUX consommer, ce sera toujours ça de pris !
  Déjà il y a vingt ans, un chanteur français le disait (et ce fut un tube que Dédé se chante toujours, dans ses moments d'accalmie...) -> écoutez plutôt.

2 commentaires:

  1. Alors là c'est un peu trop hâtif comme question. Où se trouve la véritable réflexion ?

    Avoir 14 paires de chaussettes... ça ne change rien. Des chaussettes on en a besoin de toute manière. Si on en prends 7, elle s'useront 2 fois plus vite... Et il faudra refaire des courses, donc reprendre sa voiture et polluer encore plus...

    C'est pareil (et bien pire) pour le frigo. En poussant ton raisonnement à fond : si je prends tous les jours ma voiture pour acheter une bouteille de lait et 2 tranches de jambon, c'est pas terrible comme bilan énergétique (et donc écologique). Il vaut mieux faire ses courses pour 3 bonnes semaines faire beaucoup moins d'allers-retours. Oui le frigo va fonctionner un peu plus fort, mais on va économiser tellement de trajet bien plus polluant !

    Pour le reste ok, mais attention, il faut pousser la réflexion plus loin que le bout de son nez...

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  2. Cher A,
    Dédé a certes des jugements hâtifs et à l'emporte-pièce, mais il réagit ici surtout face au superflu notable qui caractérise notre société de consommation actuellement (pas le simple superflu, que l'on peut concevoir sans trop de problème dans une société riche et développée sur le plan de l'appareil de production, comme c'est le cas en France). Superflu notable : ce qui non seulement n'est pas nécessaire, mais qui en plus dépasse le simple superflu (j'aurais pu mettre 24 ou 44 paires de chaussettes à la place des 14). Nous ne vivons pas dans une société de l'abondance (30 Glorieuses), mais dans une société de l'hyperabondance (et c'est celle-ci qui est dénoncée dans le billet).
    Par ailleurs, les analyses de cycle de vie pour un frigo peuvent certainement montrer que la consommation énergétique d'un frigo classé C dépasse, en termes de rejets de CO2, un double aller-retour mensuel jusqu'au supermarché avec une voiture à petit diesel : mais de toute façon Dédé-Hulk préconise d'aller faire ses courses à pied, à plusieurs et avec de grands sacs qui permettent de faire de la muscu tout en faisant ses provisions !
    (Le bout du nez de Dédé est court, mais bien vert !)

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